30 juin, 2007

Résultat du grand jeu concours !

Gris de Toul !
4x4 gris de Toul (immatriculé dans le 54 !). Qu'est-ce qu'on se marre !

Ca y est j'ai largement dépassé les trente mille visiteurs ! Mon coeur est en liesse ! Ainsi que je vous l'avais annoncé, j'offrais une bouteille de Gris de Toul au trente millième visiteur. Ce dernier s'est présenté hier aux alentours de midi ! Laurence qui veille au grain et n'a pas dormi pour connaitre l'heureux gagnant de ce fabuleux jeux concours m'a écrit :

"Mon cher Phil,

Ca y est, le 30 000 ème visiteur est atteint : c'est un parigot !
voici les détails de sa connection :
12:01 T-Online France - Club Internet - Paris, Ile de France

bisous
Lau"

Si ce connecté se reconnait, qu'il m'envoie un mail pour se signaler et je lui enverrai la bouteille. Bien entendu il devra me fournir la preuve qu'il est bien chez Club Internet car je n'ai aucune envie d'offrir un tel nectar (5,20€ tout de même plus les frais d'envoi !) à un escroc qui se ferait passer pour le gagnant.

Au cas où demain midi, dernière heure, je n'aurais pas ce mail justificatif, la bouteille sera envoyée au trente mille unième connecté, qui est un abonné Wanadoo, vivant à Chatenay-Malabry dans les Hauts de Seine.

J'ai eu du pot, le gagnant aurait pu être un québecquois et cela m'aurait coûté plus cher en frais d'envoi ! J'ai même eu une fois un lecteur de Lima au Pérou. S'il avait gagné, je ne l'aurais pas dit. J'aurais triché éhontément en choisissant un autre gagnant.

Je rappelle que l'alcool se consomme mais avec modération, car on en produit pas mal en France dans des circonscriptions où il y a des élus connus et qu'il ne faut pas faire chier les viticulteurs, tandis que le tabac ne doit pas se fumer, car on en produit très très peu. L'abus d'alcool est super dangereux pour la santé ! Il est formellement déconseillé d'en mettre dans le biberon d'un nourrisson !

Salope ! Tempête dans un verre d'eau !

Traitée de "salope" par le secrétaire général délégué de l'UMP Patrick Devedjian, l'ancienne députée UDF du Rhône, juge ces propos "choquants, déplorables". Le propos de Patrick Devedjian "témoigne d'un manque de respect à toutes les femmes, porte atteinte à la dignité des femmes", selon elle. Voilà ce que l'on peut lire sur le site de TF1.

Autant le fait qu'elle trouve ces propos choquants et déplorables, ne me heurte pas. J'imagine qu'elle n'a pas du apprécier de se faire traiter de salope. Quand à Patrick Devedjian, en politique rompu aux médias, il aurait pu éviter de proférer ses propos alors qu'une caméra tournait. Ca fait un peu débutant bêbête de se faire piéger ainsi.

On aurait du en rester là. Patrick Devedjian aurait alors présenté des excuses à Anne-Marie Comparini en expliquant que ses mots avaient dépassé sa pensée. Et toc, on ferme la parenthèse.

C'eut été trop beau ! Encore Patrick Devedjian, aurait-il traité un député mâle d'enculé, que cela aurait fait rire tout le monde. On aurait pensé qu'il fallait être un crétin pour parler devant une caméra mais finalement, tout le monde aurait rigolé et ona urait même plutôt jugé que ce vocabulaire vert parvenait à rendre Devedjian plus humain et proche du peuple/

Mais, las, Devedjain s'en est pris à une femme et là c'est terrible. D'ailleurs Madame Comparini ne s'y trompe pas et est prompte à entonner le refrain féministe en expliquant donc que cette insulte "témoigne d'un manque de respect à toutes les femmes, porte atteinte à la dignité des femmes".

On tombe alors dans le n'importe quoi, à moins que la femme ne soit une espèce particulièrement protégée. On pourrait rétorquer à cette dame que si elle vient faire joujou en politique, elle aura forcément ce genre de déconvenues. qu'on le veuille ou non, c'est un milieu plutôt masculin où elle risque de croiser des individus qui sécrètent 20 à 40 fois plus de testostérone qu'elle. C'est ainsi, que les colères peuvent y être promptes et que dans ce cas, le langage employé risque d'être plutôt vert.


Ainsi, quand Patrick Devedjian, traite Madame Comparinie de salope, il s'agit d'elle et uniquement d'elle. Il n'a pas dit que toutes les femmes étaient des salopes mais uniquement Anne-Marie Comparini, à qui il en veut manifestement. On peut trouver le procédé tentant de liguer les femmes avec elle, dans une sorte d'union sacrée, particulièrement vil et assez peu courageux. Ca fait un peu petite pisseuse rapporteuse qui en appelle à son papa parce que son frère l'a ennuyée. On aurait pu attendre une réaction un peu plus digne d'une femme politique. Il y a des milieux dans lesquels on doit s'attendre à prendre des coups et la politique en est un.

Les mâles sont ainsi faits, qu'une fois en colère, ils ont tendance à traiter les autres mâles d'enculés ou de salaud, ou de pauvres cons, tandis que les femelles se verront plutôt qualifiées de salopes, pauvres connes, voire sales putes. Ce n'est pas qu'ils le pensent, mais la colère, en tant que manifestation de force destinée à impressionner l'adversaire, est ainsi et s'accommode parfaitement de grossièreté : le cerf brame tandis que l'homme insulte. On voit rarement quelqu'un en colère traiter celui qui l'a mis hors de lui de gros vilain, cela ne ferait pas sérieux !

Je suis sûr que Patrick Devedjian regrette de l'avoir traitée de salope, mais pourra-t-on lui reprocher, si maintenant il pense que c'est une pauvre conne ?

Je ne m'immiscerai pas dans un tel débat ! J'aime les femmes, je leurs reconnais une indéniable supériorité et je conçois que je ne suis qu'un misérable mâle sans intérêt. Je constate aussi que les femmes compenseront toujours leur infériorité physique par une rouerie machiavélique. J'aurais jugé plus digne que Madame Comparini gifle Monsieur Devedjian, mais elle a préféré pleurnicher.

On n'entend pas grand chose !

29 juin, 2007

La maison ne recule devant rien !

Photo non contractuelle - A consommer avec modération - Vomir dans la cuvette - Jeter la bouteille dans la poubelle à verre - Boire dans un verre - Servir frais - Ne pas se battre avec la bouteille - Ne convient pas aux enfants de moins de 36 mois - Product of France - Aucun animal n'a été maltraité pour élaborer ce vin - Ne pas fumer en buvant - Ne pas prendre la route après avoir vidé la bouteille.
(Ca y est je crois que j'ai du mettre toutes les mentions légales !)

Je suis rentré fort tard et me suis rué sur mes statistiques afin de voir le nombre de connections. J'ai constaté que depuis mon retour de Las Vegas, je réalisais en moyenne près de 250 visites par jour. La barre des trente-mille connections va bientôt être franchie.

Il s'agissait dès lors pour moi, de fêter dignement l'évènement. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'annonce que j'offre une bouteille de Gris de Toul au trente-millième visiteur de mon blog. Il va sans dire que c'est à consommer avec modération. Cela me permettra aussi de mieux faire connaitre la Lorraine.

Je préviens dès maintenant, que pour savoir qui est le trente-millième visiteur, ce sera un peu difficile mais que mon choix est totalement arbitraire et souverain et qu'il ne pourra pas être remis en cause, et que bien sur aucun huissier ne supervise ce jeu idiot ! Bien sur si vous pensez être le trente-millième, laissez-moi un commentaire pour authentifier votre heure de passage.

C'est ainsi que : la Région Lorraine, La ville de Nancy, la ville de Toul, la ville de Foug, les établissements Pont-à-Mousson de Foug, la société Alsthom de Nancy, l'usine Smart de Hambach, l'association des Joyeux lurons du bassin minier lorrain sinistré, l'association des amateurs de croutonnade, le bar-tabac Le Balto de Bar-le-Duc, la Quincaillerie moderne Moreau de Lunéville, le supermarché G20 de Bitche, le club des amis lorrains de Xavier Bertrand, la pizzeria Peppino de Porcelette, l'amicale des Corses de Meurthe-et-Moselle "I feignanti", le club de boules "les grosses boules de Longwy", l'amicale "Bienvenue au TGV dans l'Est", l'association des "Roux de Lorraine", la section CGT de l'hôpital psychiatrique de Sarreguemines, le garage Talbot de Commercy (dernier garage Talbot au monde) et, enfin le magasin "Au chic parisien" de Gerardmer (où s'habille Laurence), s'associent à moi pour fêter dignement cet évènement.

Putain, si c'est pas de l'évènementiel çà, j'y connais rien ! Ca y est je deviens bobo !

Un sponsor !

28 juin, 2007

Pérégrination bloguienne !

Comme vous le savez, j'adore me balader pour consulter les blogs. Vous en foutez peut-être d'ailleurs ? Mais tant pis, j'avais envie de vous en faire part !

Généralement, quand j'apprécie un blog, je regarde les liens qu'il propose, et je les visite un par un. Hier, j'en ai visité deux ou trois dont un a retenu mon attention. Il est assez rigolo et le rédacteur a fait des efforts de mise en page, avec une super charte graphique utilisant les Shadoks. Si vous avez du temps à perdre et que vous détestez les bobos, allez-y faire un tour en cliquant ici.

Pour ma part, je déteste les bobos. C'est une clientèle totalement insupportable, vide, amorale, superficielle, naïve, inculte, dont les comportements à force d'être totalement décalés du réel, frisent l'insanité. J'ouvrirai d'ailleurs un second cabinet en banlieue parisienne en septembre, pour ne plus dépendre financièrement uniquement de mon cabinet parisien.

Cela me permettra de sélectionner ma clientèle parisienne en évitant les bobos. Faire naître une conscience morale chez ces crétins décérébrés et futiles s'avère définitivement impossible. C'est un vrai handicap dans le cadre d'une thérapie, un peu comme si j'étais pilote-instructeur et que je doive apprendre à voler à un connard qui ne sache pas distinguer le ciel du sol.

Je laisse la clientèle bobo à Sainte Rita, patronne des causes désespérées.

"Sainte Rita priez pour nos frères bobos"

27 juin, 2007

0,2g ! Jeunes et bêtes ! Et ça continue parfois !


On l'a échappé belle. Un peu plus et on ne pouvait plus boire une seule goutte d'alcool si on devait reprendre le volant. Il faut en effet préciser qu'un taux d'alcoolémie de 0g est impossible médicalement et que le plus bas taux que l'on puisse obtenir est de 0,2g. La prohibition est en marche, pour notre bien à tous.

J'entends déjà les belles âmes me dire que c'est normal et qu'il faut choisir entre boire ou conduire. C'est un fait, nous qui sommes adultes nous le savons, et encore l'oublions-nous parfois. Car même si dans cet article je compte parler des jeunes, il ne faut pas oublier que les moins jeunes boivent aussi.

Je pourrais répondre que celui qui n'a jamais roulé bourré, un peu bourré, ou légèrement bourré me jette la première pierre. Chacun a notamment des souvenirs de jeunesse durant lesquels il a conduit ivre ou est monté dans une voiture conduite par un conducteur presque ivre.

Pour ma part, je me souviens par exemple de la fin d'une soirée, au petit matin, au cours de laquelle, la plupart des participants étaient repartis sur la route dans un état lamentable. Deux d'entre eux, n'avaient même pas réussi à sortir de l'endroit. Le premier avait retourné sa voiture en glissant les deux roues droites dans une descente de garage, tandis que le second s'était pris un des piliers de la grille. Je vous jure qu'on avait bien rigolé.

C'était mal, très très mal, mais nous avions vingt ans. On savait d'ailleurs que c'était mal, vraiment très très mal, parce que nous n'étions pas stupides au point de trouver génial de rouler bourrés. Nous étions d'ailleurs tous en faculté ou dans de grandes écoles, c'est vous dire si nous étions brillants, mais malgré tout, on s'obstinait à boire dans les soirées. On était même tellement vicieux, que pour nous épargner le coût prohibitif de l'alcool en boîte de nuit, on commençait à se cuiter avant, chez l'un ou chez l'autre !

On s'en foutait parce que justement quand on est jeune, on pense que le monde nous appartient et qu'on est immortel. C'est une pensée stupide, totalement stupide et certains jeunes décédés, un soir qu'ils rentraient de boîte de nuit, sont là pour nous le rappeler. En général ce sont d'ailleurs de fort jolis cartons faisant intervenir à tous les coups un petit véhicule rempli de jeunes, dont pas un ne réchappe. Ca fait les titres du journal de vingt heures et les parents des disparus créent une association pour alerter l'opinion sur les dangers de l'alcool, et demandent à l'état de durcir la loi !

Même si la démarche de ces parents si durement touchés est compréhensible, elle ne servira à rien ou presque, car les jeunes se foutent bien des lois. Pour eux, se tuer en voiture, c'est vraiment pas de bol, mais cela n'arrive qu'aux autres ! Alors le lendemain de l'accident, on organise un truc au lycée, on assiste à la messe, on pleure et, sauf pour les plus sensibles, on se dépêche d'oublier. Si les expériences des autres nous étaient utiles, cela se saurait. Enfin, les familles des jeunes victimes auront pu par ce biais, se dire que leurs enfants ne sont pas morts pour rien.

Aujourd'hui, les temps ont changé et à l'alcool, on peut rajouter le shit. Autres temps, autres consommations, mais les jeunes ne changent pas. Ils restent persuadés qu'ils sont immortels parce qu'ils ont vingt ans et qu'à cet âge, la mort semble loin. Heureusement d'ailleurs qu'elle semble loin, sinon les jeunes seraient une génération de petits vieux précoces, attentifs aux moindres maux.

L'état pourra donc prendre toutes les mesures qu'il souhaite, il ne guérira jamais la jeunesse. Parce que justement la jeunesse est une sorte d'état morbide, qui lorsqu'on le subit ne prévient pas, n'alarme pas ! La jeunesse ne rend pas vraiment malade, ne possède aucun symptôme désagréable, bien au contraire : on est un peu con, parfois très con même pour certains, et on ne le sait pas, bien au contraire on se trouve génial. Les psychologues disent que l'adolescence est le champ des possibles, alors le jeune explore et tente de trouver ses limites. Il prend des risques, et s'il en réchappe, en retire des expériences. On peut interdire qu'il prenne les risques les plus déments mais on ne peut lui interdire tous les risques, parce qu'en prendre, c'est justement être jeune.

On se croit plus intelligent que nos parents, que les lois, que les règles, que l'univers entier parce que l'on imagine qu'il n'y a que les vieux qui meurent et, que même si on prend des risques, ils n'auront pas de conséquences terribles parce qu'on a l'avenir devant nous pour tout changer, tout réparer. Alors certains se droguent, d'autres boivent, d'autres fument, etc., et tout un chacun, jeune qui se respecte, met sa vie en danger.

L'état le sait d'ailleurs fort bien, qui sait vous interdire de vous tuer en voiture parce que c'est mal, mais qui n'hésitera pas à vous coller un fusil entre les mains pour vous faire monter en ligne. Dans ce cas, d'ailleurs l'état n'a aucun scrupule à tuer tous les fils d'une même famille.

Le jeune est un peu bête, c'est lié à l'âge. Qu'il s'agisse de rouler bourré ou de monter en ligne, il répondra toujours présent. Seules les années finissent par guérir de la jeunesse. Et encore, c'est sans doute la seule maladie dont on reste nostalgique.

L'état pourra bien faire ce qu'il voudra, éduquer, punir, sanctionner, surveiller, supplier, des jeunes mourront toujours en voiture ou en moto. C'est triste mais c'est ainsi, l'objectif zéro mort est impossible. C'est bête et triste de se tuer en voiture un dimanche à l'aube, de retour de boîte de nuit, mais il faut bien que jeunesse se passe. Pour éviter cela, ce n'est pas l'alcool qu'il faudrait interdire, mais la reproduction.

***

Pour tout objet qui t’attire, te sert ou te plaît, représente-toi bien ce qu’il est, en commençant par les choses les plus petites. Si tu aimes un pot de terre, dis-toi : « J’aime un pot de terre. » S’il se casse, tu n’en feras pas une maladie. En serrant dans tes bras ton enfant ou ta femme, dis-toi : « J’embrasse un être humain. » S’ils viennent à mourir, tu n’en seras pas autrement bouleversé.
Epictète (50-130) "Le Manuel".


23 juin, 2007

Attention et motivation : cas pratique ! Mort d'un enfant dans une voiture ! Hommes et femmes sont-ils égaux ?

Fait divers : Mort d'un bébé dans une voiture à Béziers. AP | 21.06.2007 | 12:23

"Une enquête de flagrance des chefs d'homicide involontaire et de privation de soins à enfant de moins de 15 ans a été ouverte jeudi, au lendemain du décès d'un bébé de 19 mois par déshydratation à bord du véhicule de son père, qui l'y avait oubliée, a-t-on appris jeudi matin auprès du parquet de Béziers.

Le parquet a confié l'enquête au commissariat de Béziers et a ordonné une autopsie, qui devrait être pratiquée vendredi au service de médecine légale de Montpellier. Le père, "très choqué, n'a pas été placé en garde à vue", précise le parquet dans un communiqué.

"Les résultats des auditions en cours comme ceux de l'autopsie permettront de mieux cerner les infractions pénales à imputer et le choix du type de poursuite", ajoute le parquet.

Mercredi à 16h, la mère de l'enfant s'est présentée à la crèche "La Farandole" à Béziers pour y récupérer sa fille, selon le parquet. N'y trouvant pas l'enfant, elle a téléphoné à son mari. Ce dernier a réalisé qu'il avait oublié de déposer l'enfant à la crèche le matin et l'avait laissée dans sa voiture, stationnée en plein soleil à proximité de son lieu de travail, dans la zone industrielle du Capiscol. Il s'est alors rendu immédiatement à sa voiture et y a découvert l'enfant sans vie. Le décès a été constaté par un médecin mercredi à 17h. AP"

***
Comme j’écoute peu les informations, je n’étais pas au courant de ce drame. C’est en allant dans une petite librairie que je connais fort bien vendredi en fin d’après-midi, que j’en ai pris connaissance. Un client habituel de cette librairie, disait au libraire de ne pas oublier son anniversaire de mariage en précisant « Ne fais pas comme cet abruti qui a laissé mourir sa fille dans la voiture en l’oubliant en plein soleil. ».

Je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai demandé à ce client de m’expliquer ce qui s’était passé. Il s’est exécuté en me racontant l’histoire telle qu’il l’avait entendue à la télévision. Ce client racontait cela comme si c’était monstrueux et qu’il faille immédiatement envoyer le père de la gamine au bagne. Je l’ai provoqué en lui disant, que malheureusement, cela pouvait arriver à tout le monde mais sans doute surtout aux hommes. Le brave homme a semblé choqué, comme si je le prenais pour un monstre capable de telles choses !

A tout le monde car, comme je l’expliquais dans l’article précédent, notre perception du monde est non seulement orientée en fonction des capacités de nos organes sensoriels mais aussi en fonction de nos centres d'intérêt et de nos connaissances intérieures. En forêt un naturaliste ne verra pas les mêmes choses qu'un simple promeneur, car ils n'ont pas la même motivation.

Les individus sont inégaux en terme d'attention et de motivations. Tandis que certains sont tellement centrés sur leur tâche, que le ciel pourrait s'écrouler qu'ils ne s'en apercevraient même pas, d'autres en revanche seront de vrais papillons passant d'une chose à l'autre.

William James, le père de la psychologie américaine, a donné une définition devenue classique de l'attention :

« L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles [...] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. »

Ce retrait dont parle William James, peut être une préoccupation passagère qui servira de filtre à notre perception du monde, nous rendant plus attentionnés à nos soucis qu'à d'autres données de l'environnement. C'est ainsi qu'un chômeur étant sur le point de se faire virer de son logement, sera sans doute moins enclin à danser lors d'une soirée qu'un individu lambda : là où certains n'auront d'oreilles que pour la musique, lui n'aura peut-être d'yeux que pour ces chanceux qui bossent. De la même manière, un chercheur focalisé sur ses travaux pour être amené à négliger d'autres informations. Ainsi l'épouse de Louis Pasteur a expliqué qu'elle devait venir chercher son mari pour qu'il mange, car sinon il serait resté dans son laboratoire. Pasteur aurait pu oublier sa fille dans sa voiture, pour peu qu'il ait eu une voiture et que les crèches aient existé.

Le client a convenu que lui-même, bien qu’il fut sérieux, oubliait parfois certaines choses, simplement parce qu’il avait l’esprit ailleurs. D’autres clients ont ensuite participé à la conversation et ont admis qu’il leur était arrivé d’oublier des choses ou encore de faire des choses stupides. C’est ainsi, et cela semble courant, qu’un client a évoqué le fait qu’il avait déjà pris le métro avec son sac poubelle à la main, simplement parce qu’il était préoccupé par son travail et que de ce fait il n’avait plus pensé à faire un crochet par la poubelle. Un autre a souri en se rappelant qu’il lui était arrivé de mettre deux chaussures différentes.

Ce sont là des choses finalement courantes. L’habitude ou le stress sont autant de moyens de perturber l’attention ou au contraire de focaliser l’attention sur des habitudes. On a aussi pu noter que c’était quelque chose qui arrivait bien plus souvent aux hommes qu’aux femmes. Il s’agit de distraction. Et on pourrait dire qu’un type distrait est surtout un type extrêmement concentré sur quelque chose, ce qui fait qu’il en oublie le reste.

Dès lors, imaginons que ce pauvre homme ait eu chaque jour son petit parcours préétabli, sa routine à laquelle il est fidèle. Son épouse a pu lui demander d’emmener leur fille à la crèche, chose qu’il ne fait jamais ou rarement, sinon il l’aurait intégré dans son programme. Il quitte son domicile, applique ensuite une sorte de routine et oublie totalement sa fille. Une fois au travail un problème peut survenir qui mobilisera son esprit, ce qui fait qu’il persistera à oublier sa fille. C’est juste un problème de sélection et d’attention. Il a des priorités et met le reste en retrait.

S’agissant d’un mâle, on peut même imaginer que le travail et les problèmes peuvent aisément l’emporter sur le reste. Souvent, j’entends mes patientes dire que les hommes sont égoïstes. Peut-être sont-ils simplement spécialisés, du fait de la biologie, sur le travail et la résolution de problèmes, l’élevage des jeunes étant une activité totalement annexe. Il est de nos jours choquant d’imaginer cela, tant on voudrait qu’hommes et femmes aient les mêmes comportements. Pour ma part, je n’en crois rien, nous sommes, bien au contraire, spécialisés : hommes et femmes n’ont globalement pas les mêmes manières de fonctionner. La femme semble multi-tâches et l’homme mono-tâche. L'attention d'une femme fluctue peut-être plus que celle d'un homme, passant aisément d'une tâche à une autre.

On pourra gloser sur le cas de ce pauvre homme autant que l’on voudra. Je reste persuadé qu’à certains moments de la vie, ce genre de chose peut arriver. Doit-on exiger d’un individu dont la biologie en a fait un chasseur-cueilleur qu’il s’occupe de la crèche ? Là est le débat. Cela n’arrivera bien sur pas à tous les hommes, mais confier ce genre de responsabilité à un homme augmente les risques, j’en suis persuadé. D’ailleurs, pour mener ce genre de tâche à bien, la plupart des hommes seront concentrés et stressés, là où la plupart des femmes feraient cela sans y penser. Et encore, il se pourra que le soir venu, madame reproche à monsieur d'avoir oublié je ne sais quoi qu'il aurait du mettre à l'enfant : "Tu as bien vu qu'il pleuvait, il fallait lui mettre l'imperméable rouge, pas le manteau bleu !".

Cette histoire aurait pu m’arriver. J’en suis persuadé ! Mais dans le même temps, je sais que jamais cela ne me serait arrivé. Car je connais mes capacités de concentration, mon habitude à me déconnecter du monde si je réfléchis à un sujet quelconque. Je sais donc que je peux totalement manquer de tête pour certaines choses. Si je dois faire des courses, on me fait une liste. Si je dois aller chez le cordonnier ou au pressing, de la même manière, je note !

Alors si un matin, j’avais du, en plus de mon train-train habituel, emmener ma fille à la crèche, je pense que j’aurais mis un post-it sur le volant !

Illustration d'un goût douteux ! Merci Laurence !

L'attention et la motivation !

Loup aux aguets : attention et motivation lui permettent de sélectionner les informations environnementales.

Nous venons de parler de perception. Certes notre cerveau enregistre à chaque instant un tas d'informations qu'il traite, nous amenant à agir en adoptant un comportement, soit conscient, soit inconscient.

On imaginera que par exemple, avoir la chair de poule, lorsqu'il fait froid est un comportement inconscient, tandis que venir écrire ici, est un comportement conscient.

Ceci dit étant dit, le cerveau fait mieux puisqu'il discrimine aussi les informations en les classant selon qu'elles soient importantes ou accessoires. Un tri s'opère donc entre les informations qui sont capitales pour la survie de l'individu, de celles qui sont parasites. Il existe donc un filtrage de ces informations qui nous amène à dire qu'un ingénieur ne sélectionnera pas les mêmes informations qu'un intermittent du spectacle par exemple.

Cette sélection des données de l'environnement s'opère au travers de deux opérations qu'on appelle l'attention et la motivation.

De nombreuses études ont montré que parmi toutes les données saisies par nos sens, seule une partie est traitée au niveau conscient. Un chat guettant une souris, focalise son attention sur sa proie et met en veille toutes les autres informations en provenance de l'environnement. De la même manière, lorsque nous nous concentrons sur une tâche (lire, écouter de la musique, etc.), d'autres données de l'environnement sont mises en retrait. Voilà pourquoi, le son de la musique émis par une radio, sort de notre champ de conscience lorsque l'on est plongé dans la lecture d'un livre passionnant.

Notre perception du monde est non seulement orientée en fonction des capacités de nos organes sensoriels mais aussi en fonction de nos centres d'intérêt et de nos connaissances intérieures. En forêt un naturaliste ne verra pas les mêmes choses qu'un simple promeneur, car ils n'ont pas la même motivation.

Les individus sont inégaux en terme d'attention et de motivations. Tandis que certains sont tellement centrés sur leur tâche, que le ciel pourrait s'écrouler qu'ils ne s'en apercevraient même pas, d'autres en revanche seront de vrais papillons passant d'une chose à l'autre.

William James, le père de la psychologie américaine, a donné une définition devenue classique de l'attention :

« L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles [...] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. »

De la même manière, la préoccupation peut aussi servir de filtre à notre perception du monde, nous rendant plus attentionnés à nos soucis qu'à d'autres données de l'environnement. C'est ainsi qu'un chômeur étant sur le point de se faire virer de son logement, sera sans doute moins enclin à danser lors d'une soirée qu'un individu lambda. De la même manière, un chercheur focalisé sur ses travaux pour être amené à négliger d'autres informations. Ainsi l'épouse de Pasteur a expliqué qu'elle devait venir chercher son mari pour qu'il mange, car sinon il serait resté dans son laboratoire.

On postule même qu'entre hommes et femmes, il y aurait des différences fondamentales. L'homme serait plutôt monotâche mais capable d'une extrême concentration, tandis que la femme serait plus multitâches, capable de diluer sa concentration sur plusieurs points.

Par exemple, alors que j'écris, mon épouse me hurle qu'il est deux heures, et que je dois aller à la banque et je n'y fais pas vraiment attention. Entendant le son de sa voix, je répondais "oui, oui", sans vraiment comprendre ce qu'elle me demandait car ma mon attention était concentrée dans la rédaction de cet article.

La perception enjeu philosophique, biologique et psychologique !


Voici quelques années, une patiente me dit qu'elle veut faire le même métier que moi. Pourquoi pas luis dis-je, sachant qu'elle ne serait jamais une concurrente sérieuse. Parce qu'il ne faut ps rigoler avec la concurrence et que si j'avais senti le moindre talent chez elle, je l'aurais immédiatement dissuadé d'entreprendre des études de psychologie !

Je lui prête alors un ouvrage de base traitant de psychologie, persuadé que cela la dégoûtera à tout jamais. Parce que je suis gentil aussi et que j'aurais pas aimé l'égarer dans un truc n'étant pas fait pour elle.

La semaine d'après elle me rend mon livre en me disant qu'elle ne veut pas faire cela du tout, que ce livre traitait de l'oeil, de l'oreille, etc. Jouant les faux naïfs, je lui dis que c'est normal puisque c'est grâce à nos sens que nous abordons le monde. Que cela s'appelle la perception et que c'est une donnée capitale en psychologie, que dès lors il faut se farcir tout cela avant de parler de parler de psychopathologie. Manifestement, cela ne lui plait pas. Elle imaginait autre chose, un truc genre Femme actuelle où l'on papote des gens.


La perception du monde qui nous entoure, c'est la manière dont on le lit et c'est capital. Prenez la photo figurant juste au-dessus. Imaginez que je vous demande de me dire ce que vous voyez. J'imagine qu'une écrasante majorité d'entre vous diront qu'il s'agit d'un livre, que certains préciseront que c'est un code de la santé publique édité chez Dalloz. Laure Allibert, dira sans doute qu'il s'agit d'un texte ultra-étatiste destiné à asservir les masses. Vous aurez tous tort.

Dans les faits, ce que vous voyez, c'est un rectangle rouge orné de symboles noirs et blancs. Si vous me dites qu'il s'agit d'un code Dalloz, alors vous êtes en train de m'expliquer ce que vous percevez. La perception du monde va bien au-delà de la lecture et comporte trois stades :


  • Le stade sensoriel : c'est ce que votre oeil voit, et de manière générale ce que tous vos sens enregistrent. A ce stade, en regardant la photo votre aire visuelle, située dans le cerveau perçoit du rouge et un peu de blanc et noir, rien d'autre.

  • Le stade perceptif : une seconde tendance se dessine dans laquelle notre cerveau perçoit les formes, en associant des points qu'il juge comparables et ordonnés logiquement. Vous voyez alors un rectangle rouge.

  • Le stade cognitif : notre culture nous apprend qu'il s'agit d'un livre. Ceux qui ont en plus une culture juridique verront en plus qu'il s'agit d'un code édité par Dalloz. On peut aller plus loin puisque selon leur culture politique, certains y verront un ouvrage génial, tandis que d'autre diront que c'est la preuve d'un autoritarisme étatique. A ce stade on se met à juger donc à penser.
Epictète, philosophe stoïcien, avait raison lorsqu'il disait que ce qui trouble l'homme, ce ne sont point les choses mais le jugement qu'il porte sur les choses. Plus près de nous, le psychiatre Boris Cyrulnik trouve que l'ennui avec les humains, c'est qu'ils voient l'univers plus avec leurs idées, qu'avec leurs yeux. La perception du monde, si elle commence neurologiquement, finit toujours culturellement.

Il y a trois types de perception :
  • Extéroception qui nous permet de percevoir le monde extérieur.

  • L'interception, qui nous permet de percevoir l'état de notre organisme, qu'il 'agisse du mal de dent ou de l'anxiété.

  • La proprioception, qui nous renseigne perpétuellement sur la position de notre corps dans l'espace, ce qui nous permet de saisir des objets et de garder l'équilibre.
On peut aussi imaginer que notre perception du monde passe par trois filtres :
  • Un filtre biologique : un chien ou un être humain ne captent pas les mêmes informations. Dès lors le monde n'est pas le même pour eux.

  • Un filtre psychologique : un individu déprimé verra tout en noir, tandis qu'un auitre très optimiste, verra tout en rose.

  • Un filtre culturel : un indien d'Amazonie n'a pas la même vision des évènements qu'un français.

La perception du monde est le coeur des thérapies cognitives. La pensée est un système servant à traiter les informations que nous captons par nos sens.

Il faut cependant distinguer ce qui ressort de la pensée, de ce que l'on doit attribuer à la biologie. Une tumeur cérébrale (ou d'autres pathologies), peut par exemple affecter la pensée et même dans certains cas, amener la personne qui en souffre à percevoir des sons ou des visions imaginaires.

Il faut aussi distinguer le fait culturel qui fait que par exemple, selon sa confession, mais aussi que l'on s'estime croyant ou non, les évènements auront plus ou moins de portée.

C'est pourquoi, en psychologie, l'étude des sens, amenant à la perception du monde est capitale. Une culture encyclopédique est aussi nécessaire. La psychologie est la fille bâtarde de la biologie et de la philosophie, mais elle n'est jamais de la médecine.

22 juin, 2007

Ipod prix sacrifié, 80% de réduction, envoi gratuit !


Mais non, ne rêvez pas, c'est faux ! C'est de l'intox, juste un hoax comme l'on dit sur l'Internet. Je n'ai déjà jamais eu de baladeur, ce n'est pas pour m'offrir un Ipod. Je ne saurais même pas le faire fonctionner. Et puis, je serais un peu con de dire que la fête de la musique m'emmerde pour me coller ensuite des écouteurs dans les oreilles.

Voyant que les connections était en baisse, malgré une production et une qualité constantes, j'ai eu l'idée de créer cet article. Ipod est un sacré mot clé, presqu'aussi bon que croutonnade !

Visite récurrente d'un crétin !

Engage toi Hubert !

Il y a deux choses rigolotes quand on tient un blog. D'abord, c'est un outil génial pour étaler son énorme égo et un espace magnifique pour y déverser son trop-plein de vanité. C'était donc carrément fait pour moi. Avant, je me trouvais génial, et maintenant en plus, je peux le clamer à la face du monde.

Enfin, c'est aussi appréciable d'avoir des commentaires. Les commentaires prouvent évidemment que le blog est lu, ce qui fait plaisir et flatte la vanité (voir paragraphe précédent). De plus, on finit par connaître certains contributeurs récurrents, alors même qu'on ne les a jamais lus. Il y en a de très très sympas comme El Gringo, que je ne connais pas. Souvent, on me demande qui est ce El Gringo, et j'explique que je n'en sais rien, ce qui est vrai.

Et puis il y a les autres. Les crétins, les nuls, les nazes, les trous-du-cul (dois je accorder trou ou cul ?). En ce moment, par exemple, il y a un certain Hubert qui chaque jour épanche sa hargne en rédigeant un commentaire sur mon pauvre blog. J'avais d'ailleurs répondu via un article à l'un de ses commentaires idiots.

Son commentaire quotidien obéit toujours à la même structure. C'est à dire qu'il reprend l'article, généralement un peu polémique que j'ai rédigé, en apportant des critiques qu'il croit intelligentes. Son ton est toujours le même, et correspond à un savant dosage de moralisme étriqué, de flicage et d'angélisme à deux balles. Manifestement, ce Hubert inconnu, a trouvé sa mission, qui consiste à m'ouvrir les yeux et à m'offrir des espaces de réflexion que je ne soupçonnais pas ! J'ai mon petit commissaire politique rien qu'à moi, mon Pol Pot nain, qui s'est trouvé comme mission, de rééduquer ma pensée.

J'admets bien entendu la critique (enfin avec difficulté), mais je trouve lassant, chaque jour, de voir que ce roquet est venu lâcher ses trois gouttes d'urine sur mon tapis. Ce type écrit mal, la structure grammaticale approximative et l'orthographe hasardeuse de ses écrits l'attestent, mais cela je lui pardonnerai bien volontiers car il est peut être dyslexique. Non, le pire, c'est ce ton sentencieux et un peu bête qu'il prend chaque fois pour me morigéner comme si j'étais un enfant qu'il est chargé d'éduquer. Et pire que tout, c'est que je suis persuadé qu'après avoir déposé sa crotte sur mon tapis, en bon roquet qu'il est, il imagine m'avoir permis une grande prise de conscience.

Par exemple, son dernier commentaire (non publié) expliquait doctement que parce que je n'aimais pas la fête de la musique, je devais être un lepéniste soft. Curieusement, il ne me semble pas avoir écrit que je voulais interdire cette fête ou que je défendais aux gens d'y aller.

Mais, ce Hubert, bon gauchiste immature, toujours prêt à fliquer et à dénoncer, a appliqué la loi des suspects en estimant sans doute que si je n'aimais pas la fête créée par Jack Lang alors, je ne pouvais qu'être un odieux extrémiste. Ce qui est bien avec ce genre de connards, c'est que vous pourrez toujours hurler que vous êtes libéral, du moment que vous n'êtes pas de gauche, vous êtes forcément facho. Je n'ai jamais su s'ils étaient trop cons pour distinguer les nuances, ou au contraire très malins et prompts à la dialectique perfide. Dans le cas de ce Hubert, je pencherai plutôt pour le gros con de base.

J'imagine d'ailleurs que cet individu a un problème d'identité et une grande frustration comme en témoigne ses tendances narcissiques qu'atteste sa communication perpétuellement asymétrique dans laquelle il se pose toujours en tant qu'autorité morale s'adressant à un enfant idiot. Je l'imagine plutôt petit et maigrichon, n'ayant pas fait d'études universitaires, ayant un emploi très moyen et un petit sexe. Vous voyez que je profile assez bien. C'est assez simple, ce genre d'emmerdeurs récurrents ont toujours le même profil, comme Gérard dont j'ai parlé lorsque j'ai abordé les pervers narcissiques.

J'avertis donc ce brave Hubert que je ne publierai pas ses commentaires pénibles et que si ma prose ne lui plait pas, il reste des milliers de blogs à visiter. Il lui suffit pour cela d'aller dans Google, de sélectionner le moteur de recherche spécialisé dans les blogs, puis de taper au choix : jeunesse socialiste, Ségolène Royal, milice sous vichy, parti communiste et démocratie, journal libération, marcel déat, inquisition, vive Cuba pays de la liberté, Corée du nord paradis social, etc. Il trouvera sans nul doute des blogs qui seront ravis de l'accueillir et de publier ses commentaires de tout petit flic de la pensée. Et bien sur, comme j'imagine qu'un con pareil n'a pas d'amis, il peut aussi utiliser son temps libre à envoyer des lettres anonymes.

Je dois cependant préciser que j'ai aussi été pris d'un doute affreux car je connais réellement un Hubert. Je me suis même demandé si ces commentaires stupides émanaient de lui. J'ai vite été persuadé qu'il ne pouvait pas s'agir de lui. Car, même si ce Hubert sait parfois se montrer taquin et provocateur avec moi, je connais trop son intelligence pour imaginer, une seule seconde, qu'il puisse ainsi perdre son temps en écrivant des commentaires bêtes et truffés de faute ici.

Parité ! Je suis moderne !


Je trouve que la parité est vraiment un truc naze. Disons-le, c'est carrément aussi naze que la fête de la musique pour moi. Il ya même un Observatoire de la parité, avec - cela ne s'invente pas - une rapporteure (moi j'aurais carrément choisi rapportatrice).

D'ailleurs s'il devait y avoir un féminin à rapporteur, cela serait rapporteuse, mais sans doute ce terme était-il trop connoté. C'est vrai, rapporteuse, ça fait pauvre petite conne, qui va répéter à ses parents tout ce que son grand frère fait de mal (courir la gueuse, boire, fumer tout court, fumer le chichon, faire le mur, etc.). Pour le coup c'était peut-être trop féminin ?

Je trouve étonnant, alors que la loi ne reconnait que des citoyens, qu'on nous bassine avec la représentation féminine au parlement. Cette semaine par exemple, le Canard Enchaîné, faux journal rebelle, nous pond un articulet misérable et pas drôle pour nous alerter sur une sous-représentation féminine à l'assemblée nationale. Et donc ?

Dans la mesure où les femmes jouissent des mêmes droits que les hommes, il ne leur est pas interdit de se présenter. Et si on m'objectait que les grands partis sont verrouillés par les hommes, je répondrai que :
  • Cela ne me choque pas dans la mesure où ils furent créé par des hommes. Je ne vois pas en quoi, ils seraient obligés de céder leurs places à des femmes ;

  • Rien n'interdit à une femme de créer un parti si ceux existant, ne l'accueillent pas à bras ouverts. L'histoire ne manque d'ailleurs pas de femmes de pouvoir ;

  • Il existe des professions essentiellement féminines, comme l'enseignement, la magistrature, et d'autres qui se féminisent à grande vitesse, comme la médecine ou l'avocature, et on n'entend pas les hommes protester ;
De plus, je ne vois pas en quoi la parité amènerait plus de bonheur, au motif que les femme feraient de la politique différemment. Par exemple, Condoleezza Rice, aussi brillante soit-elle, ne se distingue pas pour autant par une sensibilité démesurée.

D'ailleurs, la politique, en tant que combat, nécessite des talents qui sont plutôt réputés masculins. Dès lors, toute femme entrant dans l'arène politique, aura généralement un pôle masculin important, sauf bien sur si on venait à lui offrir son siège. Dans ce cas, on ne serait plus en démocratie.

De plus, et cela m'a été confirmé par un élu socialiste de Paris, peu de femmes par exemple ont voté pour Ségolène Royal. D'une part, je ne suis pas sur que les femmes fassent forcément confiance à une autre femme, elles connaissent trop leurs manques, et d'autre part, la compétition sexuelle entre femmes est telle, qu'elles ont rarement envie d'offrir une place en vue à une rivale.

Quoiqu'il en soit, et même si je pense que la parité est une idée grotesque, tout juste digne de germer dans le cerveau flétri d'un bobo demeuré, je l'applique par hasard sur mon blog.

Vous aurez noté en effet, que dans la colonne droite du blog, figure maintenant deux noms de rédacteurs, le mien en premier bien sur parce qu'il ne faut pas déconner tout de même, suivi de celui de Laurence à qui vous pouvez dorénavant écrire et qui se fera un plaisir de vous envoyer en retour des photos d'elle. Cinquante-cinquante, un homme et une femme, vous êtes sur un blog moderne. J'ai même du sacrifier mon avatar pour permettre à Laurence de figurer dans les contributeurs.

Bien entendu, les esprits chagrins objecteront que Laurence figure sous mon pseudo, attestant que je reste toujours le numéro un ici, régnant en despote même pas éclairé ! D'autres encore imagineront que sa présence restera toujours discrète ici (ça tombe bien, Laurence est toute petite) et se limitera uniquement à l'illustration parce qu'elle aura toujours meilleur goût qu'un homme.

Bref, tout le monde imaginera que la présence de son pseudo est un gadget, un truc de marketing sensé me faire passer pour un type ouvert d'esprit mais que dans les faits, ici je resterai l'architecte-bâtisseur omnipotent et qu'elle ne sera que la décoratrice d'intérieur.

Je n'ai rien à répondre à cela ! J'ai un blog paritaire, c'est tout !

Encore un truc de ce genre et je finirai par voter à gauche ! Parfois je me fais peur à force d'être progressiste !

Terre craquelée, récoltes séchant sur place !

Scène de sècheresse dans un quelconque village français.

Ce matin, il pleut tellement que je ne peux pas prendre mon scooter. Je suis obligé d'attendre que cela se calme. Il aurait fallu que j'aie carrément une combinaison anti-pluie.

A midi, alors que nous avions réservé en terrasse, nous sommes obligés de nous replier dans la salle du restaurant où nous déjeunons mon épouse, mon filleul et moi. Nous regardons la pluie qui tombe dru et noie la terrasse.

Ce soir, c'est la même chose. Je patiente une demie-heure que l'averse cesse. La pluie est vraiment trop forte. Même les voitures roulent au pas. Quand je décide de partir, il pleut encore et les rues sont inondées à certains endroits. Dommage que ce ne soit pas arrivé la veille pour leur fête pourrie !

La température est plutôt fraiche pour la saison, puisqu'il ne fait que dix-huit degrés centigrades. Je supporte bien ma veste en cuir. J'avais cru que c'était l'été.

Enfin de retour chez moi, j'apprends avec bonheur que notre nouveau ministre de l'écologie, le bienaimé Borloo a rencontré Al Gore pour parler du bouleversement climatique. Il serait temps qu'on s'en occupe tout de même !

Comme dirait Renaud, chanteur et philosophe alcoolique : putain de sècheresse, putain de réchauffement climatique !

21 juin, 2007

Pensée en ce premier jour d'été 2007 !

Ce soir, vingt-et-un juin 2007, j'ai décidé de quitter mes consultation plus tôt, pour surtout ne pas subir la fête de la musique que je trouve abominable. On m'a fait diverses propositions que j'ai déclinées en précisant, que le soir de la fête de la musique, je préférais me calfeutrer chez moi.

Je trouve que la fête de la musique française est vraiment la manifestation la plus laide, la plus vulgaire et la plus mal organisée qui soit au monde. Paris qui est devenue une ville presque aussi morne que pouvait l'être Bucarest sous Ceaucescu, devient à ce moment, une ville atroce.

Par autorisation expresse de l'état, qui a décrété que ce soir là on avait l'ordre d'être heureux, des gens hagards viennent de toute part, boire et déambuler dans les rues. Cette hystérie collective, me fait toujours un peu peur.

Et puis, alors que l'on nous saoule tous les jours avec le réchauffement climatique, je trouve un peu con de fêter l'été, saison chaude par excellence.

20 juin, 2007

Il leur faudrait une sacrée bonne guerre (3) ! Réponse à Hubert, crétin patenté !


Mon article précédent, dans lequel, je décrivais le parcours, et le changement d'un patient, suite à sa confrontation au monde réel, a suscité le commentaire suivant :

"Mouais sauf que ce fameux patient a bien profité du "système" et que non seulement il refuse de rembourser mais en plus il refuse aussi aux autres ce qu'il a fait lui même. Jolie morale.
Hubert"

Hubert, vous avez totalement raison. Effectivement, dans un monde parfait, mon cher patient, aurait du avoir une révélation. Nuitamment, il se serait réveillé en sursaut. Sa chambre aurait été nimbée de lumière et Dieu lui serait apparu, et dans un grondement de tonnerre, lui aurait rappelé son ancienne vie. Alors, mon patient, touché parla grâce, et décidé à se faire pardonner ses fautes, aurait décidé de faire le pélerinage jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle, en vivant comme un mendiant.

De retour à Paris, il aurait calculé tout ce que son ancienne vie de parasite avait coûté à la société, et il se serait engagé à tout rembourser jusqu'au moindre centime. Ensuite, il aurait estimé qu'il était mal de juger, et que puisque lui avait pu ainsi vivre dans l'ignorance du bien et du mal, il ne lui appartenait pas d'en vouloir à ceux qui erraient encore dans les ténèbres. Alors, il aurait acquitté impôts et taxes avec joie !

Il aurait ensuite vécu des fruits de son travail, en prêchant aussi la bonne parole auprès des pauvres et des malades. Quelques années après sa mort, le Vatican se serait penché sur son cas afin d'instruire un procès en béatification.

Voilà quelle aurait été la solution parfaite. Malheureusement, le monde est imparfait. Pour ma part, quand je reçois un individu shooté aux acides, vivant d'expédients et totalement dépressif, je ne trouve déjà pas si mal de parvenir à ce résultat. Aujourd'hui, ce type vit en province et a un métier : il est inséré et ne déprime plus. Nous avons suffisamment discuté ensemble pour qu'il ait des pistes de réflexion s'il voulait progresser humainement. Ce n'est plus mon affaire. Je déteste jouer les gourous, sinon j'aurais été psychanalyste.

Certes, c'est imparfait, totalement imparfait d'un point de vue philosophique et particulièrement Kantien. Mais je trouve cela plutôt réussi d'un point de vue psychopathologique. Je n'ai pas la capacité de transformer un âne en cheval de course. J'aurais juste servi de passeur entre un type enfermé dans une problématique post-adolescente, et le monde réel. Je n'ai jamais estimé que je puisse faire des miracles.

Souvenez-vous, que pour tout ce qui est possible, vous pouvez venir me consulter, pour l'impossible adressez-vous directement à Dieu. Merci.

19 juin, 2007

il leur faudrait une putain de bonne guerre (2) !

Adoubement d'un contribuable (milieu du XIVème siècle)

Dans l'article précédent, je disais qu'il faudrait une bonne guerre à ces petits trous du cul ! Bien entendu, je n'imaginais pas qu'il faille les conduire à Verdun. Non, je n'irai pas jusque là, même si il m'est arrivé de croiser de sacrés cons (estampillés quartier de la Bastille), que je n'aurais peut-être pas hésité une seconde à jeter par dessus le parapet d'une tranchée, si on s'était justement croisés à Verdun. Pour le reste, rassurez-vous, je ne veux faire tuer personne.

Dans les faits, quand je parle de guerre, je parle surtout d'épreuve. Comme le disait fort justement Lénine, le gauchisme est la maladie infantile du communisme. Comme je le dis encore plus jsutement, le gauchisme est une putain de sacrée maladie tout court, touchant des oisifs et entretenue par un système politique déliquescent.

Dans les faits, notre époque manque cruellement de rites initiatiques permettant à un adolescent de devenir un homme. Avant, les femmes avaient leurs règles et les seins qui poussaient, et nous avions le service militaire. Maintenant, que reste-t-il ? Eh bien, les femmes ont toujours leurs règles et leur seins qui poussent, et les jeunes mecs d'aujourd'hui, n'ont pas grand chose à part des boucs ridicules, pour témoigner qu'ils sont des hommes faits, et non plus des petits branleurs. Vous avouerez que c'est mince !

D'ailleurs, bon nombre de mes jeunes patients, se plaignent de cela, et se jugent "dévirilisés", sans pour autant avoir accès à des moyens de se reviliriser. La virilité est ici à prendre au sens noble du terme. Alors, ceux qui travaillent, et on déjà le sens du réel, je les envoie souvent faire de la boxe. Les massifs sont orientés en boxe anglaise, et les tout maigres en boxe française. La boxe a ceci de bon, qu'il faut réfléchir certes, mais un minimum, si on veut placer ses coups plutôt qu'en recevoir. C'est l'école de l'efficacité, ça permet de dresser les intellectuels un peu vains. Ceux qui ne bossent pas, je les envoie au boulot en leur assurant, qu'être confronté au réel, leur permettra d'ôter 80% des symptômes, ce qui nous permettra par la suite de nous occuper de ce qu'il y a d'intéressant, sans tomber dans la branlette intellectuelle.

Curieusement, le fait de prendre des responsabilités, et notamment en matière économique, permet à ces jeunes hommes de s'émanciper de leurs croyances infantiles. A certains moments, un déclic se fait, et l'ado devenu homme, comprend que ce qu'il consomme en matière de services publics, et pensait gratuit, quelqu'un le paye ! Et la leçon magistrale, c'est quand il comprend qu'en l'occurrence c'est lui qui paye !

J'ai le souvenir d'un patient assez amusant. Nous avions le même âge à trois mois près, et il était venu me consulter pour une dépression carabinée. A l'époque, âgé de trente-quatre ans, il était parvenu en fin de course, et comprenait que sa vie de post-adolescent arrivait à son terme. Ensemble, nous avions parlé de tout cela, et bâti un projet professionnel dans lequel il puisse se réaliser. Plutôt doué en dessin, il avait fait une mise à jour en informatique appliquée au graphisme. Ensuite, après quelques mois d'une expérience réussie dans une entreprise, il avait décidé de se mettre à son compte.

Doué d'un vrai petit talent, et surtout très bosseur, ses affaires avaient pris suffisamment d'importance, pour qu'il soit fiscalement imposé. Bref, il avait quitté le monde douillet du parasitisme social, celui où l'on croit que les vélos de la Mairie de Paris sont gratuits, pour devenir contribuable, le rôle pas cool de ceux qui payent les fameux vélos.


N'ayant jamais eu à coeur de manipuler le transfert et contre-transfert, réservé aux psychanalystes, nous nous étions tutoyés assez vite. Par la suite, sa dépression étant traitée, et ayant trouvé des sujets de préoccupation professionnels suffisants pour ne pas avoir à se regarder le nombril, nous avions espacé les rendez-vous.

Un jour il revint, en me tendant je ne sais plus quel formulaire et en traitant "d'enculée" l'administration dont émanait ledit formulaire. Bien sur il s'agissait d'une taxe quelconque qu'on lui enjoignait de payer. Cela m'amusa beaucoup de l'entendre ce jour-là, vanter les mérites de la libre entreprise et assurer que "décidemment en France, on était pas beaucoup aidé, et qu'il fallait toujours payer pour des mecs qui n'en branlaient pas une".

Je lui tendis son papier en rigolant en lui disant : "fais gaffe, tu vas finir par voter à droite". Je me souviens parfaitement qu'il me répondit que c'était évident. Je lui dis alors que la mission était accomplie et que la thérapie était terminée.

Monter sa microentreprise, avait été sa guerre à lui. Il avait dorénavant compris, qu'il faut toujours des abrutis pour payer les vélos que d'autres utilisent.

Pas besoin de faire Verdun pour se mettre du plomb dans la tête ! Pas besoin de partir loin réaliser n'importe quel exploit, l'épreuve initiatique est le plus souvent au coin de la rue.
Homme confronté au réel !

Il leur faudrait une bonne guerre !


Avec leurs casques déjà prêts, et leurs bas de pantalons glissés dans les bandes molletières, ces poilus attendent leur vélo Decaux.

A midi, comme souvent, je vais déjeuner chez Fleur de Lotus à côté de mon cabinet. La nourriture y est bonne et saine. Comme souvent, la salle fumeur est encombrée de lycéens, venus du lycée voisin. Tous sont taillés sur le même moule, minces, à la limite du filiforme, filles comme garçons, et lookés à la limite du grotesque, les nanas façon semi-putes, tailles basses et dessous apparent, et les mecs, de manière androgyne.

J'adore les écouter parler. A midi, un petit con blond, coiffé comme un dessous de bras, pérorait tout seul, devant un auditoire composé de cinq gonzesses. Son discours était émaillé de "c'est chanmé" qu'il mettait à toutes les sauces, quelle que soit la discussion. Pour lui, le jugement définitif, était d'être chanmé !

A un moment, il a sorti un cône de son froc, pour jouer les malins devant les filles, comme si fumer était un truc atrocement déviant à notre époque. Et une de ses copines comprenant que je l'avais vu, lui a dit tout bas de le cacher. Elle a du avoir peur, du gros con de la table d'en face, qui le regardait méchamment (moi). Son regard ayant croisé le mien, il s'est habilement dissimulé derrière une des ses copines pour ranger son chichon. J'ai toujours détesté les fumeurs de shit, ce sont des petits cons immatures !

La discussion principale de ces jeunes cons, aujourd'hui était la mise à disposition de vélos par la Mairie de Paris via Decaux. Et ce jeune con était enchanté par le fait que la première demie-heure soit gratuite. J'avais envie de lui dire que rien n'est jamais gratuit mais je me suis tu. L'idée que des contribuables puissent être volés comme dans un bois, par des politiques stupides autant qu'avides, pour lui offrir son vélo, le dépassait sans doute. Aussi malin qu'un chien, lui, il va à la gamelle, sans se soucier de savoir comment sont arrivées ses croquettes.

L'avantage pour lui, était que comme cela, il pourrait aller aux soirée en métro, et en revenir en vélo. Il rajouta aussitôt qu'il rêvait de voir Paris couverte de tramways, et sans aucune voiture, parce que selon lui, la voiture craignait et polluait. Le fait que Paris ait perdu pres de deux-cent mille emplois en dix ans, ne veut rien dire pour un con pareil.

Mon Dieu, si jeune et déjà atrocement bobo et idiot ; le prototype de petit con atteint du syndrome du gauchisme adolescent-festif. Le genre de trou du cul que l'on retrouve aujourd'hui, dans toutes les capitales occidentales, décervelés, tout juste bon à débiter un catéchisme laïco-socialo, basé sur la tolérance et les plaisirs faciles : des petits soldats pré-formatés uniquement capable de consommer, des fringues comme des idées, les proies idéales pour toutes les multinationales et accessoirement les racailles banlieusardes.

Tout en lisant, je l'écoutais d'une oreille distraite. Ayant appris, que bien qu'il en parut seize, il avait dix neuf ans, je ne saurais dire exactement pourquoi, mais l'image d'un monument aux morts s'est imposée à moi. Sans doute parce que voici quinze jours, j'attendais mon frère assis devant le monument aux morts de la petite commune de Haute Savoie qu'il habite, et que je regardais les âges auxquels les soldats étaient décédés. Je me souviens qu'il y en avait quelques uns de moins de vingt ans, ceux ayant devancé l'appel. Et je me suis mis à penser que des types de l'âge de ce petit con, avait été envoyés, en d'autres temps, au front.

Comme je suis parfois cruel, je l'ai observé et, je l'ai imaginé, avec une jolie tenue bleu horizon, des bandes molletières et un fusil Lebel. J'ai trouvé qu'il aurait eu belle allure ce petit con festif, uniquement soucieux de plaisirs immédiats, à patauger dans la boue chaussé de brodequins au Chemin des Dames. En deux mois, il aurait pris du volume, et une petite coupe en brosse, au sabot de deux, lui aurait donné une allure plus mâle. Il aurait ensuite eu, au gré des permissions, le loisir de raconter qu'il avait vu des trucs chanmés, mais alors vraiment chanmés !

Puis j'ai pensé, qu'il leur faudrait une bonne guerre à ces petits cons. Ce doit être le signe que je vieillis ! De toute manière, même quand j'étais jeune je n'ai jamais pu blairer les jeunes.

Y'a pas plus cons que les jeunes. Vive le droit de vote à trente ans !

18 juin, 2007

Triomphe modeste !

Pensée du jour !


Hier, durant la soirée électorale sur TF1, j'en connais un qui était moins conquérant que d'habitude. J'ai même pu discerner, à d'infimes tiraillements sur son visage, qu'il faisait vraiment la grimace, et qu'il lui fallait des efforts importants pour se composer un masque avenant.

Ne serait-ce pas du à un coup de "TVA sociale" reçu sur la tête ? "Putain de monde, dans lequel, même quand on est sur d'avoir raison, il faut aussi compter avec les autres", devait se dire notre gras potentat Saint-Quentinois !

Il faut dire que l'idée était géniale, on rend les entreprises plus performantes à l'export, ce qui est nécessaire, mais on taxe encore plus l'individu lambda pour financer une sécu moribonde. A la finale, l'individu est toujours et encore appauvri. Coup de génie ça !

La roche tarpéienne est proche du capitole !

Le Type A : emmerdeur patenté ! (suite)

Un lecteur, ayant lu mon article sur le Type A, m'envoie le commentaire suivant :

"Voilà un article qui tendrait à montrer que les organisations sont davantage adaptées pour les types A que les autres, les types B (ou autres ?) étant considérés comme insuffisamment "punchy" ou "soucieux de leur travail". J'interviens en ce moment dans une grande entreprise française où le stress, les effets de manche, les coups de gueules et le "super-urgent" sont érigés comme valeur de travail. Toute personne faisant correctement son travail, sans s'énerver, sans crier et sans mettre la pression sur les autres est suspectée de relâchement. Bien entendu, les Types A tiennent les postes de pouvoir, ce qui laisse peu de marges de manoeuvre aux autres pour se comporter selon leur nature.

Je pose donc le postulat suivant : les types A développent des comportements d'anxiété, donc d'autoritarisme, de rivalité. ils accèdent par là même à des postes de pouvoir grâce à un faible sens de scrupules. Au pouvoir, ils créent une organisation à leur image, c'est à dire une organisation dans laquelle les types "autres" n'ont que peu de chances d'évoluer vers le haut. Ainsi, le pouvoir reste dans les mains de personnes fonctionnant toutes de la même manière."

Effectivement, durant longtemps, le stress a pu être un moteur couramment utilisé par les entreprises, mais je ne pense pas qu'il le soit encore, notamment dans les grands groupes. Certes, il ne s'agit pas de transformer une entreprise en une sorte de club, où tout un chacun serait tranquille et libre de faire ce qu'il veut. Le stress, à une dose normale, n'a rien de préjudiciable. En tant que tel, il n'est ni bon, ni mauvais. Le stress signale simplement que l'organisme doit s'adapter à un changement dans l'environnement.

Le cycle du stress suit trois stades. Le premier, la phase d'alerte, signale que l'on doit faire des efforts pour s'adapter. Le second, appelé phase de résistance, est le stade durant lequel nosu faisons des efforts, soit pour nous adapter à notre nouvel environnement, soit pour transformer notre environnement de manière à le faire coïncider à nos attentes. Enfin, le troisième stade, est celui de la rupture : incapable de réaliser l'ajustement entre lui et son nouvel environnement, l'individu craque.

On voit que le stress, tant qu'il reste dans des limites acceptables est un formidable moteur, qui pousse les gens à aller plus loin, que cela soit dans son travail ou ailleurs. N'importe quel challenge, que l'on se fixe, est un bon stress. Le problème est simplement, de ne pas dépasser certaines limites.

A ce titre, Type A ou Type B, peuvent endurer le stress mais ne le gèreront pas de la même manière. On aurait tort d'imaginer que le Type A est surstressé tandis que le Type B serait une sorte de Gaston Lagaffe. Non, le stress étant induit par une modification des variables environnementales, il existe quelque soit le type auquel on appartienne, A ou B. C'est la manière de le gérer qui sera différente. Dès lors, que cela soit lié à l'innovation rendue nécessaire par la concurrence, aux prises de marché, le stress est une donnée inhérente au monde de l'entreprise. Il faut simplement, à l'instar d'un bateau pris dans une tempête, trouver un bon capitaine, qui ne perde pas la moitié de son équipage !


Enfin, je m'inscris en faux lorsque vous dites que les Type A accèdent à de hautes responsabilités "à cause d'un faible sens des scrupules". Comme je le précise, le Type A, est certes un emmerdeur, incapable de gérer son stress et le faisant retomber sur son équipe, mais il n'est pas méchant ni calculateur à ce point.

Il n'a rien à voir avec la personnalité narcissique, qui elle, est totalement dénuée d'empathie. Au contraire, le Type A, soumis à une très forte pression, décuplée par son envie de bien faire pour masquer ses manques, est l'antithèse du narcissique. C'est une grande gueule qui n'hésitera pas à s'excuser. Le Type A est une personne dépendante par nature. Incapable de gérer ses doutes, de comprendre qu'à l'impossible, nul n'est tenu, il ne s'aime pas et cherche à s'aimer en se fixant des buts inatteignables.

D'ailleurs, vous noterez que généralement le Type A est souvent un gros fumeur, un gros buveur, et un gros séducteur ; en bref, une personne dépendante ! Son problème, ce n'est pas d'être méchant avec les autres, c'est de leur transmettre sa propre anxiété !

Dès lors, très performants, ces éléments ont tout intérêt à rester dans les entreprises, pourvu qu'on sache aussi bien les manager, en leur offrant par exemple le moyen de se décharger de leur stress à certains moments.

Aujourd'hui, à moins d'être dans une PME gérée par un blaireau de base, aucune entreprise quelle qu'elle soit n'utilisera le stress comme moteur. Le stress induit tant de troubles et de dysfonctionnements chez les salariés, qu'il représente à moyen-long terme, le meilleur moyen de gâcher des points de productivité. Même un pays comme le japon, devant l'ampleur prise par le Karoshi, le suicide des cadres surmenés, tend à faire machine arrière !

Générer l'émulation, c'est savoir manager ses collaborateurs en leur fixant des objectifs atteignables mais suffisamment difficiles pour qu'ils consentent un minimum d'efforts, mais surtout pas les contraindre à l'impossible.

De nombreuses théories en management ou psychosociologie des organisations ont longuement étudié ce sujet. Seuls les petits patrons, sortis du rang, et croyant tout savoir, peuvent imaginer que la carotte et le bâton, mal utilisés, sont le secret du management.

17 juin, 2007

Le Type A : emmerdeur patenté !

Le Type A est une personnalité qui a d’abord été décrite en tant qu’ensemble de facteurs de risques pouvant induire un risque coronarien. Cette étude fut menée par deux cardiologues américains Friedman et Rosenham durant les années 50. Après une étude ayant duré neuf ans et portant sur plus de 3000 hommes, âgés de 35 à 59 ans, ces cardiologues ont estimé qu’il existait un ensemble de comportements doublant le risque d’infarctus. Il s’agissait de comprendre comment l’état mental d’une personne pourrait affecter sa santé physique.

La personnalité de Type A, aussi appelée « modèle comportemental de Type A », est un syndrome, c’est à dire un ensemble de caractéristiques, qui incluent, le fait d’être impatient, trop soucieux du temps qui passe, peu sur de son statut, ultra compétiteur, hostile et agressif et enfin incapable de se détendre. Elle est très rarement décrite en psychologie, et pour ma part, je ne l’ai vue mentionnée que dans l’ouvrage de Lelord et André « Comment gérer les personnalité difficiles ».

Les individus Type A sont souvent des workaholics, des drogués du travail, faisant trop de choses à la fois, gérant leur vie en fonction de deadlines, de délais souvent trop courts, perpétuellement dans l'urgence. En dépit de ces caractéristiques, les individus de Type A ne sont pas des personnalités pathologiques au sens psychopathologique, comme le sont par exemple des narcissiques, mais sont bien sur capables d’être totalement normaux dans les autres secteurs de la vie et notamment capables d’aimer sincèrement les gens. Ce sont des personnalités que l’on qualifiera de « difficiles ». Les trois traits principaux que l’on retrouve sont :
  • Une insécurité intrinsèque ou un niveau d’estime de soi insuffisant, que l’on considère comme étant la racine du syndrome. C’est ce que les Type A cherchent à occulter ;

  • Une grande impatience et un sens aigu de l’urgence, ce qui et les rend irritables et facilement exaspérés ;

  • Une hostilité flottante et latente, qui peut être déclenchée au moindre incident.

En revanche et par contraste, la personnalité de Type B, sera quelqu’un de patient, relaxé, et sachant se laisser aller. On a aussi pu décrire, une personnalité mixte de Type AB, que l’on ne peut décrire aussi précisément mais qui combinerait des caractéristiques des deux types.

La théorie du Type A, a vivement été critiquée par les spécialistes de la psychométrie, arguant du fait que le syndrome avait été fort mal étudié, amenant à concevoir une personnalité bancale et incohérente. De la même manière, d’autres cardiologues ont avancé que la plupart des traits de caractère ayant servi à échafauder cette personnalité n’auraient aucun lien direct avec le risque d’infarctus. Ils admettent que seule une attitude générale hostile, génératrice de colère, serait un bon facteur de prédiction de l’infarctus. De ce fait la théorie du Type A est aujourd’hui obsolète.

Dans les faits, même si la personnalités de Type A, est peu utilisée en psychologie, tout un chacun, a connu de ces patrons irascibles, doté d’un sens aigu de la compétition, faisant un maximum de choses mal définies en un minimum de temps et capables de provoquer un conflit nucléaire pour un rien. Mon ami Sean, dont j'ai déjà parlé ici, est un exemple presque parfait.

Ce sont souvent, des gens par ailleurs agréables, mais soumis à un stress important, du fait que chaque moment de leur existence professionnelle, est devenue une occasion de se rassurer. Le plus souvent, alors qu’on les croirait très surs d’eux-mêmes, ces Type A sont en effet, des gens inquiets et persuadés d’être de imposteurs. Dès lors, tout échec, tout retard, ou autre, est pour eux, la menace d’être confrontés à leurs craintes d’être imparfaits.

Ils n’ont rien de commun avec les narcissiques, dans la mesure, ou l’empathie n’est pas absente de leur comportement. La plupart du temps, ils explosent puis, une fois calmés, n’hésiteront pas à s’excuser, conscients d'avoir dépassés les limites de la bienséances. Vous serez traité de "roi des cons", avant d'être invité à déjeuner.

Pour reprendre l’article précédent, traitant des « sales cons », on peut dire que les Type A, sont des « sales cons » par intermittence, et qu’ils en ont clairement conscience. Incapables de se relaxer, le Type A assume ses manques.

Je n’imagine pas que les Types A puissent être à l’origine de suicide dans un cadre professionnel à moins d’être confrontés à des salariés particulièrement vulnérables. Ils générèrent cependant un coût social important car en étant stressés, ils stressent leur entourage, amenant en définitive des rendements moins élevés mais aussi des arrêts de travail. Pénibles, usant à la longue même les plus aguerris, les Type A amènent certains salariés à quitter une entreprise dès qu’ils le peuvent. Le Type A est la terreur de l'assistante de direction, qui sera forcée de le fréquenter.

Confronté à un Type A, n’ayez pas peur. Respectez par contre toujours les délais. Et lorsqu’il explose, ne stressez pas, restez à l’abri et attendez que cela se passe : l’orage finit toujours par passer. L’expérience prouve qu’un Type A aboie plus qu’il ne mord, et se fait généralement plus de mal à lui-même qu’il n’en provoque à autrui.

Généralement, le Type A, énergique et ambitieux, mais aussi toujours soucieux de se prouver des choses, connait de belles réussites. Il est donc logique qu'on les retrouve à des niveaux élevés, tant en politique, que dans l'entreprise ou le sport.

Il m'est arrivé bien souvent, qu'ayant en face de moi, un patient stressé par son patron, me dise que ce dernier était dingue. Non, c'est simplement un Type A.

Evitez de le croiser quand il charge !

Les sales cons !



Comme mes chers lecteurs habituels le savent, je me suis promis de rédiger un article sur les suicides dus aux conditions de travail. Bien qu'il soit presque terminé, j'ai laissé cet article en plan, ce qui me mine considérablement. D'une part, je n'aime pas ne pas finir ce que j'ai entrepris, d'autre part, le sujet est trop actuel et trop intéressant, pour que je n'aie pas quelque chose de passionnant à en dire.

Malgré mon côté dilettante, je prends mon blog trop au sérieux, pour que je puisse ignorer mon devoir. Tant et si bien, que même dans des moments les plus fortuits, je pense encore et toujours à ce fameux article.

Hier, en fin de matinée, c'est ainsi que je suis allé déposer mes chèques à la banque. Comme à mon habitude, j'avais décidé d'aller prendre mon café dans l'estaminet situé à cinquante mètres de là. C'est là que je me suis aperçu que j'avais oublié mon livre, or je déteste ne rien avoir à lire. Je me précipite donc chez le marchand de journaux tout proche, pour acheter un magazine quelconque qui saura bien occuper la demie heure que je vais passer.

N'achetant pas plus la presse quotidienne qu'hebdomadaire, c'est tout naturellement que je regarde les mensuels. Mon regard s'arrête sur le magazine L'entreprise, qui annonce : Les "sales cons" au bureau", comment en finir.

Ma sagacité naturelle fait aussitôt le reste, associant ce qu'ils appellent sales cons, à ce que nous, professionnels de la santé mentale patentés, nous appellerions plutôt narcissiques, ou carrément pervers narcissiques ou encore types A, lorsqu'il s'agit de grandes gueules. Le lien entre mon projet d'article sur les suicides au travail et cet article sur les "sales cons", s'impose à moi. Ma main velue s'empare immédiatement du magazine, que je m'empresse de payer. Puis, direction le café pour le lire, devant un double express que je ne prends même pas la peine de commander puisque le patron sait que je prends toujours la même chose, assis à la même table.

L'article qui s'intitule "Zéro-sale-con au bureau : c'est possible", est intéressant malgré son titre racoleur. Il fait référence à un livre de management intitulé "Objectif zéro-sales-cons, guide de survie face aux nuisibles", que l'on doit à un certain Robert Sutton.


Il recense douze comportements quotidiens dont se rendent coupables les "sales cons", et que l'on peut aisément détecter. L'article insiste aussi sur le coût social et économique lié à la présence de ce genre de personnes dans l'entreprise. Il estime aussi, qu'il arrive malheureusement qu'il y ait des "sales cons" géniaux, et que l'entreprise doit alors trouver, autant que faire, la possibilité de les garder en limitant leur nuisances.

Et, cerise sur le gâteau, l'article ne fait pas non plus l'impasse sur le fait, qu'il n'y a pas les "sales cons" et nous, anges de pureté, mais qu'il arrive à tout un chacun, d'être aussi un "sale con". Le fait est que les "sales cons" les plus dangereux, sont justement ceux qui n'ont jamais conscience d'être des "sales cons" : c'est justement ce que l'on nomme des personnalités pathologiques, individus ne souffrant jamais de leurs dysfonctionnements.

Bref, alors que je m'attendais juste à un article racoleur, qui n'aurait eu que le mérite de m'occuper une demie-heure dans un café, j'ai eu affaire à une prose enlevée et sympathique, ayant le mérite d'aborder la psychopathologie de manière simple et efficace et montrant que les entreprises sont de plus en plus soucieuses d'éviter ce genre de comportements finalement antiproductifs et à terme coûteux.

Cet article ne règlera bien sur pas un cas de harcèlement moral, mais permettra à celui qui en est victime de constater que les "sales cons", ça existe vraiment et qu'ils peuvent être dangereux. C'est un premier pas vers une réflexion plus aboutie.