27 juin, 2016

Psittaciformes !


Si je n'ai pas écrit c'est que je n'ai pas eu le temps ! Il faut dire qu'en juin, c'était l'anniversaire de mon père qui a décidé de réhabiliter une vieille volière qu'il avait dans son jardin. Et je ne sais pas pourquoi, il a décidé d'y mettre des perruches. Il n'a jamais eu d'oiseaux et ne s'y est jamais intéressé mais le fait est qu'il voulait des perruches qui pour lui sont de petits volatiles colorés et sympathiques qui feront jolis dans son jardin.

Et comme je suis un petit gars malin, je me suis dit que je pourrais lui offrir ces fameuses perruches. Et c'est devenu une énième lubie. Nymphicus, agapornis, cyanoramphus et autres melopsittacus n'ont évidemment presque plus de secrets pour moi. J'ai lu, retenu et aujourd'hui, bien que je ne puisse me dire ornithologue, je peux affirmer que les psittaciformes ont été ma lubie hebdomadaire. 

D'ailleurs pour ceux qui ne le savaient pas, le terme de perruche est un nom vernaculaire désignant un type de perroquets ! Oui, vous ne le saviez peut-être pas mais les perruches ne sont que des perroquets qui ne se distinguent de ces derniers que par la morphologie. Dans l'ordre des Psittaciformes on appelle généralement perroquets les grandes espèces trapues et à queue courte et perruches les plus petites à queue effilées. Pourtant, parmi les perroquets, les Aras, ont une queue effilée démesurée et les Inséparables sont trapus et à queue courte et très petits. C'est donc un peu compliqué mais on s'en fout puisque quoiqu'il en soit, perruches et perroquets sont des psittaciformes. C'est du pareil au même. 

Et c'est là que mes connaissances nouvellement acquises ont été utiles. J'ai offert un couple de calopsittes élégantes (nymphicus hollandicus) à mon père pour étrenner sa nouvelle volière. J'aurais espéré que mon père comprenne que l'équilibre d'une volière était affaire de spécialiste mais non ! Muni de sa carte bleue, il est parti dans une animalerie acheter des oiseaux comme il aurait fait un plateau de fromage ! 

Or s'il on peut mélanger les pâtes cuites et crues, les molles et les dures, sans encourir aucun risque, en termes de psittacidés il n'en va pas de même. Si tous appartiennent à la même famille, tous ne sont pas amis pour autant. A une époque où la discrimination est formellement interdite chez l'être humain, sachez que les perroquets la pratiquent allègrement.

Or mon père a commis le crime des crimes pour tout psittaciphile en achetant des agapornis qui en aucun cas ne doivent être mélangés à des nymphicus. Qu'on se le disent Calopsittes et Inséparables ne font pas bon ménage, les seconds étant beaucoup trop agressifs pour les premiers. Pourquoi ne pas rajouter des psittacula krameri tant qu'on y est ! Mais n'importe quoi ! On croit rêver !

De toute manière, en termes de perroquets, on est souvent déçu. Prenons par exemple les grandes espèces comme le Gris du Gabon, l'Ara qui coûtent très cher. Bien des personnes en achètent sans réaliser que c'est un animal exigeant qui vit très vieux et se révèle très bruyant. Autre problème, les acquéreurs estiment que tout perroquet devrait parler ce qui est une erreur. Seules certaines espèces peuvent parler qu'on se le dise.

Ainsi, j'ai connu une amie qui possédait un perroquet, un splendide Amazone à front jaune qu'elle avait baptisé Alexis car elle était d'origine russe et que c'était le prénom du tsarévitch assassiné par Yakov Yourovski. Bien qu'elle ait tout fait pour lui apprendre à parler ou à faire des tours, rien n'y a fait, Alexis n'a jamais été capable de faire autre chose que de manger, chier dans sa cage et s'occuper de sa femelle. 

La semaine prochaine, on parlera ou plutôt on reparlera du triangle dramatique de Karpman. Mais là, n'étant pas plus inspiré que cela, j'ai préféré parler de perruches.

8 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Les amazones sont beaucoup plus connues pour leurs imitations très réalistes de chants que pour la parlotte, domaine dans lequel elles sont nulles.

27/6/16 9:54 PM  
Blogger Le Touffier said...

Il est à noter qu'à la faveur des transhumances aéroportées, un couple d'Amazona ochrocephala a pu être observé au Japon, bien loin de sa zone endémique originelle.
Leur capacité à se reproduire aux pays du Nikkei suscite toute l'attention des ornithologues nippons ni mauvais.

27/6/16 10:37 PM  
Blogger Le Touffier said...

" Seules certaines espèces peuvent parler qu'on se le dise. "

Par extension anthropomorphique, j'avoue une petite faiblesse pour les espèces capables de se taire. C'est toujours ça de gagné sur mon temps de parole.

27/6/16 10:45 PM  
Blogger Le Touffier said...

A l'heure où sonne le glas des turgescences viriles, quand le tocsin des ardeurs impose sa délibération funeste, Ornithose et Psittacose, ces jumelles chéries, sont les dernières à proposer leurs offices pour choper des chlamydiae sans recourir aux orifices consacrés au simulacre de la reproduction.
C'est ainsi que Champollion sourçait le symbole de longévité de la Perruche dans l’Égypte sous-mésopotamienne, d'abord parce qu'il était vachement intelligent et ensuite parce que la Rosette, faut pas déconner, quand elle n'est pas Lyonnaise, tu pourras toujours indiquer la composition en plusieurs langues, même à Bourgoin-Jallieu ils font tout de suite la différence. Le gras, c'est la vie.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'intuition que ça va être beaucoup plus difficile de déconner avec le triangle de Karpman. On pourrait pas plutôt, et de préférence, s'intéresser au cercle de Cartman ?

27/6/16 11:16 PM  
Blogger stanh said...

Bonjour Mr Philippe Psy.

Je lis votre blog et je vous trouve éloquent et sûr de vous. Ce qui me donne envie de vous solliciter .

J'ai 35 ans, suis un homme et je suis dépressif. Je subit un état d’anxiété constant qui transforme ma vie en cauchemar. J'ai été sous traitement anti-dépresseur quelques années (6-7). Je consultais un psychiatre mais il ne faisait que me laisser parler et , peut-être à tort, j'ai jugé que ça ne me convenait pas, j'ai donc arrêté. Le traitement AD aidant, je me suis sentit mieux. Quand j'ai eu l'impression d'avoir assez confiance en moi j'ai arrêté le traitement (tout ça avec l'aval de mon médecin gé bien sûr). Le sevrage n'a pas été une mince affaire mais j'ai réussi. J'ai bien eu des petits épisodes de crise d'angoisse que de légères doses d’anxiolytiques m'ont aidé à surpassées, mais ça avait l'air d'aller.

Seulement voilà, j'étais fumeur (quelle originalité pour un dépressif) et je me suis farci en 2 ans 2 ou 3 événements de douleurs assez fortes dans la gorge alors j'ai décidé d'arrêter la cigarette, par peur (avec des mots comme "cancer" qui planent dans mon esprit, une terreur profonde). Je suis passé par la cigarette électronique et tout allait parfaitement bien pendant un mois et demi: plus de douleur et pas une clope fumée (promis!) ...jusqu'à ce que vapoter commence à me faire mal aux dents et ressurgir les même douleurs qu'avec la clope il y a environ 3 semaines, du coup j'ai stoppé sec! En sevrage nicotinique à la dure (mauvaise idée je crois..).

suite en dessous

30/6/16 3:34 PM  
Blogger stanh said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

30/6/16 3:34 PM  
Blogger stanh said...

Je me doute que vous ne devez pas aimer ce genre d'approche... essayez tout de même de me répondre s'il vous plait car je vais passer les prochains jours à vérifier mon adresse mail , toute la journée pour avoir de vos nouvelles

30/6/16 3:59 PM  
Blogger KevinM said...

J'avais qu'il fallait aussi éviter de laisser enfermer les oiseaux dans des cages et fallait les faire sortir pour qu'ils puissent battre des ailes et se sentir bien,du coup je pense pas que ce soit une bonne idée de les laisser enfermer dehors dans un cage

2/7/16 7:11 PM  

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